PSYCHOSE


Psychose
Alfred Hitchcock
USA, 1960, 1h49
Avec : Antony Perkins, Janet Leigh




Psychose, thriller féroce, cauchemar persistant, est une œuvre éminemment rétinienne. Un trou noir, qui aspire l’œil du spectateur dans un vortex sans issue. D’ordinaire, la fatalité hitchcockienne est un engrenage logique. Ici, c’est une fatalité organique, qui s’effondre sur elle-même de façon absurde. La séquence inaugurale, plongeon presque « arbitraire » dans la chambre d’hôtel où Marion Crane et Sam Loomis se sont ébattus, fixe d’emblée cette dynamique en spirale.



L’horreur tellurique de Psychose, magnifiée par la fidèle collaboration musicale de Bernard Herrmann, décuplée par la puissance de jeu d’Anthony Perkins, doit aussi énormément à la prestation de Janet Leigh. Actrice mineure des années 50, beauté glaciale telle que Hitchcock les affectionnait, elle dégage ici une sexualité et une ambivalence magnétiques, sans pour autant nous offrir davantage que ce que la situation exige. Il a souvent été dit que la magie noire de la scène de la douche résulte d’un savant cocktail émotionnel chez le spectateur, entre son désir/plaisir de voir l’héroïne nue et la terreur engendrée par la surprenante irruption.
La scène de la douche, concentrée en 45 secondes, est le fruit de sept jours de tournage. Elle aurait nécessité 70 prises de vue différentes. C’est un festival de manipulations subliminales qui dévaste le subconscient avec ses propres armes : horreur spectrale, musique cisaillante, issue cauchemardesque. Et, faut-il ajouter, virtuosité esthétique de chaque plan, minutage exceptionnel de chaque effet. Psychose n’est pas un chef-d’œuvre parce qu’il est effroyable, mais parce qu’il est effroyablement beau.
Marc Autret



Rarement film fut aussi achevé dans sa structure et riche dans sa thématique que Psychose. Il suffit, pour s’en persuader, d’interroger ce chef-d’oeuvre à travers le réseau interactif qui relie mise en images, décor, musique, personnages et paroles

Analyse du film par Henri Philibert-Caillat.

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Analyse de la séquence du meurtre d'Arbogast dans Psycho, par le maître himself...
(André S. Labarthe, Cinéma Cinémas)





Janet Leigh évoque le tournage de la scène de la douche
(Philippe Garnier et Claude Ventura, Cinéma Cinémas)




La Musique de Bernard Herrmann


En 1955, Bernard Herrmann rencontre Alfred Hitchcock qui restera comme le réalisateur-clé d’une carrière alors en plein essor ; le bucolique et énigmatique The Trouble with Harry (Mais qui a tué Harry?, 1955), concrétise leurs débuts. The Man Who Knew Too Much (L’homme qui en savait trop, 1956) - qui contient la fameuse scène dans la salle de concert où il dirige lui-même l’orchestre, The Wrong Man (Le faux coupable, 1957) - film au générique assez jazzy, le romantique Vertigo (Sueurs froides, 1958), le dynamique North by Northwest (La mort aux trousses, 1959) au superbe thème d’amour, et surtout Psycho (Psychose, 1960), qui fut écrit pour cordes seules (et dont l’influence marquera à jamais l’histoire de la musique de film), seront autant de jalons essentiels et indispensables dans leur riche collaboration.



1000 Photos du Film :




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Alfred Hitchcock/Gus Van Sant

En 1998 Gus Van Sant reprend le film d’Alfred Hitchcock plan par plan,. Bien loin de la vanité d’un simple remake, Psycho se perçoit davantage comme une réflexion sur la perception des choses, sur l’imprégnation dans l’imaginaire, sur le souvenir.







La scène de la douche chez
Alfred Hitchcock et chez Gus Van Sant



(cliquez sur la photo)


Montage alterné de la scène de la douche:




Analyse du Film:


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Hitchcock Truffaut
Conversation sur Psycho


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FILMOGRAPHIE :





Interview de François TRUFFAUT qui présente son livre "Le cinéma selon Hitchcock"



BIBLIOGRAPHIE
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En Compléments
Médiathèque Louis Aragon

Ateliers Jeux
Jeux de société spécial enquête
Mercredi 23 et Samedi 26 septembre 2009
14h - Salle des rencontres - Public adolescent
Sur inscription à l’accueil : 04 42 80 27 97

Ateliers Cinématographiques
« La petite fabrique à frissons »
Atelier de réalisation d’un court métrage d’animation sur
le thème de la peur et du suspense,
conduit par Sylvain Coupet (réalisateur)
du lundi 26 au vendredi 30 octobre

de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30
Salle du Conte - Sur réservation
Public enfant (6-9 ans, 10-12 ans)

« Morceaux de suspense ! »
Atelier de montage à partir de certaines séquences
de films d’Hitchcock.
L’objectif sera de travailler sur certaines séquences d’un film d’Hitchcock.
Les stagiaires devront, à partir d’une séquence "démontée", la recréer, à leur façon par la pratique du montage. Ce sera l’occasion pour eux de prendre conscience à partir d’un exemple, de l’importance du montage et de son role dans un film.
Un Monteur professionnel accompagnera les jeunes pour la manipulation des plans sur le logiciel de montage, le cinéma Jean Renoir assurera la partie analyse filmique.
du lundi 26 au mercredi 28 octobre
de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30
Forum - Public adolescent
Sur réservation

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