NOS ENFANTS NOUS ACCUSERONT





Jeudi 12 Fevrier 2009
à 18h30

Projection, Débat, Buffet bio !

En présence de JEAN-PIERRE BERLAND, directeur de recherche à L’INRA et
de Mme COSSON, responsable de la cuisine centrale de Salon

En partenariat avec l’AMAP Atout Bio, le service Education Enfance et la Cuisine Centrale de la Ville de Martigues, la Biocoop des cigales,
le chantier d'insertion Graines de soleil,
la librairie l’Alinea



Chaque année en Europe 100 000 enfants meurent de maladies causées par l’environnement. 70% des cancers sont liés à l’environnement dont 30% à la pollution et 40% à l’alimentation. Chaque année en France, on constate une augmentation de 1,1% des cancers chez les enfants. En France, l’incidence du cancer a augmenté de 93% en 25 ans chez l’homme. Dans un petit village français au pied des Cévennes, le maire a décidé de faire face et de réagir en faisant passer la cantine scolaire en Bio. Ici comme ailleurs la population est confrontée aux angoisses contre la pollution agro chimique. Ici commence un combat contre une logique qui pourrait devenir irréversible, un combat pour que demain nos enfants ne nous accusent pas.



C’est la première fois, sans doute depuis Le Monde du silence de Jacques yves cousteau (Palme d’or du Festival de Cannes 1956), que le cinéma français s’intéresse à un sujet sur l’environnement. Si la préservation de l’univers marin était déjà une cause précieuse, celle de l’alimentation de nos enfants l’est bien plus encore. Pour ne pas dire urgente. Après avoir parcouru les paysages sensoriels français avec sa série des "Quatre Saisons pour...", Jean-Paul Jaud fixe l’objectif de sa caméra sur une tragédie environnementale : l’empoisonnement denos campagnes par la chimie agricole et les dégâts occasionnés sur la santé publique, notamment celle de nos enfants.

Le film "Nos enfants nous accuseront" raconte la courageuse initiative d’une municipalité du Gard, Barjac, qui décide de faire passer la cantine scolaire au bio, en finançant le surcoût sur le budget de la commune. Conscient du danger sanitaire qui menace une jeune génération exposée aux 76 000 tonnes de pesticides déversées chaque année sur notre pays, un maire décide de prendre le taureau par les cornes en donnant un exemple d’une politique sans comparaison. Alerter l’opinion et les pouvoirs publics sur les dérives scandaleuses d’un système économique qui fait passer ses profits et ses intérêts avant la santé de la population.



Les différents intervenants du film, enfants, parents, enseignants, soignants, journalistes, paysans, élus, scientifiques, chercheurs, livrent leurs sensations, leurs analyses, leurs engoisses, leur colère, le fruit de leurs travaux à la caméra. Chacun raconte son expérience, dénonce les abus, pose les problèmes, mais tous proposeront des solutions, à condition que les différents organes de décision prennent leurs responsabilités. Des témoignages édifiants et bouleversants sur une réalité qu’il est urgent de maîtriser. Combien de maladies, de tumeurs, d’infirmités, de tragédies humaines sont-elles entrain de proliférer sans que l’on ne fasse rien, ou si peu ?

Le film commence à l’Unesco, lors d’un colloque réunissant des sommités mondiales de la médecine, signataires de l’Appel de Paris. Un seul mot d’ordre : Non pas se contenter de constater les ravages, mais trouver tout de suite les moyens d’agir, pour que, demain, nos enfants ne nous accusent pas de les avoir abandonnées.

Un film au service d’une vérité qui blesse.

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Face à l'explosion du marché bio, comment les producteurs arrivent-ils à répondre à la demande ? Enquête auprès d'agriculteurs et de spécialistes.

Le commerce des produits biologiques connaît actuellement une expansion phénoménale en Europe : le nombre de supermarchés bio ne cesse d'augmenter et même les magasins discount s'y mettent. La demande toujours plus forte pousse les agriculteurs à produire plus, mais à quel prix ?
Les animaux semblent souffrir de cette nouvelle donne : des vaches victimes d'inflammation des pis et à qui on ne peut administrer que très peu d'antibiotiques, des poulets adoptant des comportements névrotiques car l'espèce n'est plus habituée à la vie en enclos extérieur... Des études montrent que ces exemples ne sont pas des cas isolés. De plus, les conditions d'hygiène idéales à l'élevage coûtent cher et demandent davantage de travail aux fermiers déjà débordés. Pour les producteurs de fruits et légumes aussi, le bio implique des contraintes très strictes et il est désormais clair que ce mode d'exploitation ne repose plus simplement sur un savoir-faire ancestral et traditionnel : les procédures mises au point par la recherche sont précises, et les contrôles fréquents.
L'explosion de la demande et la loi du marché apportent des exigences nouvelles de rendement et d'efficacité. Ainsi, les critères de conformité ont été un peu assouplis, au risque que le bio ne le soit plus totalement : par exemple, l'ajout de compléments alimentaires tels que le soja, possiblement issu d'OGM, est désormais autorisé par les normes européennes.
Tout au long de son film, Peter Podjavorsek pose les vraies questions : le bio est-il vraiment meilleur pour la santé ? a-t-il meilleur goût ? est-il vraiment bio ? peut-on produire du bio pour tous ? Les réponses sont parfois surprenantes...














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Quelques Liens Utiles
Choix non exhaustif :
(cliquer sur les bannières)


























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STORE WARS
Parodie de la Guerre des étoiles pour promouvoir l'agriculture biologique contre l'agriculture productiviste. En version originale sous titrée en français.






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A l'heure où les politiciens luttent pour contrôler les dépenses d'énergie, une étude réalisée en 2001 par des chercheurs italiens et américains et compilée par Pierantonio Cinzano de l'université de Padoue révèle que les deux-tiers de la population du monde et 99% des habitants des Etats-Unis subissent une pollution lumineuse durant la nuit. Pire, plus des deux-tiers des Américains et la moitié des citoyens Européens ne peuvent plus discerner la Voie Lactée à l'oeil nu, même lors des nuits claires et "noires". L'expression "have a clear and dark sky" (Ayez une nuit claire et noire) n'aura bientôt plus de sens.
Ainsi que le montre l'image globale de la Terre présentée ci-dessous, tous les pays industrialisés sont touchés par ce phénomène, y compris les campagnes car certains pays voient affluer des dizaines de milliers de touristes et doivent construire des voies d'accès rapides sur leur territoire.


(cliquer sur la photo)


CINEMA & ENVIRONNEMENT


Blockbusters, docus et films d'animation exploitent le filon des menaces sur l'environnement. Efficace pour réveiller les consciences?

L'année 2008 sans doute celle où l’on a le plus entendu parlé de la crise environnementale. Avec "Le Jour où la Terre s’arrêta", "Les Ailes pourpres", "Mia et le Migou", "Wall-E" ou encore "Phénomènes", le cinéma opère, comme en écho, un retour à la nature. Mais quel effet peur avoir ce courant "écolo" sur les consciences citoyennes?

Dans "Le jour où la Terre s’arrêta", un cataclysme paranormal vient s’abattre sur notre civilisation, expédition punitive menée par un alien, alias Keanu Reeves. Ce blockbuster pur jus est le remake d’un film réalisé en 1955 par Robert Wise.

Dans la version originale, en pleine Guerre froide, nous risquions une apocalypse nucléaire. Dans la version 2008, la menace est environnementale, scénario d’autant plus efficace qu’il est accrédité par les scientifiques et annoncé dans les journaux.
"En faisant advenir devant nos yeux la catastrophe écologique, ces films l’ancrent dans l’imaginaire collectif, ce qu’aucun discours politique n’a su faire encore", souligne Ollivier Pourriol, philosophe qui anime les séances de ciné-philo au MK2 Bibliothèque.

Un "film catastrophe dont les victimes et les responsables sont dans la salle"

Blockbusters et documentaires militants, même combat?
Avec "Une Vérité qui dérange", Al Gore fût le premier, en 2006, à exploiter les ressorts dramatiques des films catastrophistes avec ses images choc et sa bande originale de fin du monde. Yann Arthus-Bertrand considère d’ailleurs le documentaire comme "le premier film catastrophe dont les victimes et les responsables sont dans la salle", phrase reprise en exergue dans la version française.



D’autres grosses productions militantes naissent dans son sillage. "Home", de Yann Arthus-Bertrand, produit par Luc Besson, sortira en juin 2009 sur tous les supports, web, DVD, petit et grand écran et partout dans le monde. Son producteur espère toucher 50 à 100 millions de spectateurs. Erik Orsenna, qui a contribué à la rédaction du script, approuve cette pédagogie par l’image: "De même qu'aux questions posées par l'épuisement de la nature, il faut des réponses multiples, de même il faut multiplier les points de vue. Le livre doit être complété par le film, qui émeut plus, tandis que le livre oblige à réfléchir plus posément, contraint aux nuances, prépare mieux à l'action." L’image sait nous saisir, mais elle nous lâche au stade du ressenti. Peur devant un glacier qui s’effondre, attendrissement devant un ours à la dérive, culpabilité devant l’alignement des chiffres, nous subissons, spectateurs, la catastrophe.
C’est ce que suggère aussi Ollivier Pourriol: "Le spectacle de la catastrophe a plus d’effet immédiat que tout discours politique, mais il peut aussi susciter l’impuissance. C’est pour cela que dans ces films militants, on rappelle toujours au citoyen son pouvoir en accompagnant le message d’une petite musique rassurante."



Dans la même veine écolo grand spectacle, le documentaire animalier se renouvelle sur grand écran et n’a plus grand-chose à voir avec des images brutes de savane filmées depuis un 4x4 qu’on regardait le mercredi après-midi. ("Microcosmos", "La Marche de l’empereur", "Les Animaux amoureux" , "Un jour sur Terre")

Mais le documentaire n'est pas en reste, qui livre régulièrement des brûlots sur la crise écologique et la surconsommation.
Les réalisateurs dénoncent ainsi:

- Les dérives de la grande industrie alimentaire
("We Feed The World", "Notre pain quotidien", "Fast-Food Nation" ou "Super Size Me")




- La surexploitation des ressources naturelles ("Un Monde sans eau", "La Fièvre de l’or") l’agriculture intensive dans "Nos enfants nous accuseront"



- Le scandale de la gestion des déchets à Naples dans "Biutiful Cauntry".

Faute de financements et de distributeurs, ces films ont du mal à percer sur les écrans français. "La 11e heure", documentaire de Di Caprio largement médiatisé, n’a pas trouvé de distributeur en France.


Le motif environnemental traverse aussi des œuvres de fiction, contes écologiques ("Mia et le Migou"), quêtes initiatiques ("Into the Wild") ou des amours contrariées ("Lady Chatterley").


Et la nature retrouve parfois son pouvoir de fascination inquiétante, comme dans "Tropical Malady" du réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul ou, plus récemment, dans "There Will Be Blood", de Paul Thomas Anderson, saga noire sur les débuts de l’ère du pétrole.



L’environnement dévasté sert aussi de décor aux films d'animation. C’est le cas dans "Wall-E". Andrew Stanton, réalisateur, se défend de tout militantisme: "On dit que mon film cherche à sensibiliser mais il n’y a pas de message. J’utilise l’environnement pour raconter cette histoire d’amour, c’est tout", disait-il au moment de la sortie.


Dans "L’Age de glace", dont le troisième épisode sortira en juin 2009, la dégradation du climat et la survie des espèces sont le prétexte à un enchaînement de gags. Il ne s’agit pas de sauver la nature mais de sauver sa peau.


Fin de la promenade. On aura du mal à conclure l’année 2008 en ignorant que notre mode de vie détruit la planète. Mais à côté d'oeuvres militantes, le retour à la nature qui traverse les films de fiction nous permet d’éprouver, sans message évident, le pouvoir de fascination et de menace qu’elle exerce encore sur nous.


Biutiful Cauntri ( Extrait )







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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bastia, Haute Corse - Pour une enquête sanitaire sur la décharge de Teghime
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Les syndicats Cgt des personnels de la Communauté d'agglomération de Bastia et de la mairie de

Bastia ont lancés l'alerte sur les risques sanitaires encourus par les personnels et les riverains de

l'ex-décharge de Teghjime devenue un quai de transfert d'ordures ménagères exploité aujourd'hui

par le SYVADEC.






Surplombant les quartiers sud de la ville de Bastia, le site de Teghjime abrite depuis bientot un demi siècle, des

tonnes de déchets toxiques.

(métaux lourds, amiante, PCB, boues d'épuration...).




Pourtant des études de cancérologues sur l'impact sanitaire des décharges sont claires et attestent "pour des

populations vivant à proximité d'une décharge une diminution

de leurs défenses immunitaires et donc une disposition accrue à développer un cancer"..

.

La CGT Cab après des courriers aux maires réstés sans réponse, a décidé de s'adresser au Préfet

de Haute-Corse responsable des installations classées.(voir site www.cgt-cab.org)

La cgt demande qu'une enquete épidémiologique soit entreprise sur la population riveraine et que des analyses

des sols soient effectués avant toute réhabilitation.






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Si vous êtes d'accord avec l'appel que nous lançons, si vous pensez également que la décharge de Teghime peut représenter une réelle menace sanitaire sur la population bastiaise et environnante, soutenez nous.

Formalisez votre soutien officiel et envoyez nous vos commentaires ou informations complémentaires à :



rogliano@wanadoo.fr




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